Quéribus
Le château, bâti sur un impressionnant piton rocheux
(728m), est le dernier îlot de résistance de la croisade
contre les Albigeois (1255). Avec son donjon polygonal de deux étages,
la salle inférieure et la haute salle gothique voûtée
d'ogives retombant sur un puissant pilier circulaire excentré
s'épanouissant en "palmier", ses fortifications
en chicanes et ses escaliers suspendus, la forteresse semble prolonger
le rocher sur lequel elle se perche. Quéribus constitue,
avec Puilaurens, Peyrepertuse et Aguilar, des sites frontières
de défense de la frontière franco-aragonaise issus
du traité de Corbeil (Essonne) de 1258. Quéribus est
lié à Chabert de Barbeira, savant en matière
de fortifications qui commandait la citadelle, défiant Rome
et le roi de France. Quéribus fut le refuge des derniers
cathares comme l'évêque de Termes en 1231 avant leur
exil en Italie. En 1239, le régent du royaume d'Aragon avait
vendu la place à Louis IX, mais il restait à le conquérir.
Finalement Chabert de Barbeira dut céder sans force en 1255
et abandonna Quéribus à Saint-Louis. Quéribus
a donc été, pour cette raison, tenu à l’écart
de la croisade contre les albigeois puisque passé directement,
d’Aragon aux mains de Saint Louis, ce qui ne l'empêcha
pas pendant 11 ans d'accueillir les chevaliers “faydits”
fuyant Montségur. Aujourd’hui, le traité des
Pyrénées de 1659 a fixé les limites beaucoup
plus au Sud. Quéribus restera une forteresse occupée
par l’armée. On y retrouve des canonnières,
des meurtrières, à l’abri de trois enceintes
encadrant le donjon polygonal placé au point culminant.
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Quéribus
Vue arriere. |
Quéribus
Vue coté |