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Arme d' hast
Une arme d'hast est en générale une lame montée
au bout d'un long manche (exemple: La lance)
Certains soldats peuvent manier les armes d'hast, c'est-à-dire
à long manche, qui sont en fait plutôt réservées
aux rares paysans participant aux actions guerrières. Seules
les doloires, vouges et lances sont authentifiées en 1280.
Les autres armes d'hast, faux de combat, guisarme, lochaber, sacquebute,
sont supposées exister mais aucune preuve de leur existence
en 1280 n'a pu être apportée à ce jour.Armes
emmanchées (pour tailler). Hache, fauchard et vouge. Période
protohistorique. Début période féodale : francisque
hache à lame large et à tranchant convexe ; utilisée
à partir du Ve s. par les Francs (d'où son nom), et
par d'autres tribus germaniques, en particulier comme arme de jet.
Moyen Age : haches fixées à de longues hampes destinées
au combat à pied et maniées à 2 mains (le godendag
flamand, du début XIVe s.). 2e moitié XVe s. : haches
combinées à un marteau, parfois complétées
par une pique verticale et des piques latérales. Fauchard
: arme servant à couper, outil de paysan, fixé au
bout d'un manche. Vouge : issue des fauchards, sera l'arme des gardes
du corps du XVIe s., longue lame de poignard dont le dos est aiguisé
bilatéralement. Bardiche : lame étroite et arquée.
Hache écossaise (lochaber) : similaire. XVIe s. : le vouge
a une lame très large à tranchant arrondi. Glaive
: tranchant arrondi prolongé par une pointe, dos émoussé
garni d'un crochet droit, recourbé ou en forme de croissant
; la base de la lame est généralement garnie d'ailerons
triangulaires. Guisarme (ou hallebarde italienne) : proche du vouge,
longue pointe tranchante, sert aussi à l'estoc. Hallebarde
: arme médiévale utilisée surtout pour trancher,
peut également transpercer ; origine : Suisse. |
Hallebarde
La
hallebarde affecte, vers le milieu du XVe siècle,
une forme très-singulière. Elle possède le
dard (Voir image) , un oreillon dirigeant sa pointe obliquement
vers l’extrémité, un autre vers le bas de l’arme,
puis un second oreillon découpé en contre-bas, et
deux crochets chevauchés au-dessus de la douille.
Le fer, lourd, épais, servait à fausser les armures
à l’aide des deux oreillons , à les accrocher
au
moyen de l’oreillon . Les oreillons inférieurs
servaient de gardes. Adroitement maniée,
la hallebarde de guerre était une arme terrible.
Le fer de celle-ci est forgé et aciéré avec
soin ; il
porte, comme marque de fabrique, le scorpion.
La hampe de ces hallebardes avait environ 2
mètres de longueur.
HALLEBARDE.
Cette arme d’hast,
introduite en France par les Suisses et les
Allemands au commencement du XVe siècle, ne
paraît toutefois avoir été adoptée d’une
manière
régulière, pour les troupes à pied que sous
Louis
Xl, si l’on en croit le président Foucher, qui
écrivait à la fin du XVle siècle. La hallebarde,
au
moment où on la voit représentée pour la
première fois sur les miniatures françaises,
c’est-à-dire au commencement du XVe siècle
, peut bien se confondre avec la «corsèque»,
arme des fantassins corses, ou le «roncone»,
arme d’hast italienne, très-répandue en Allemagne
pendant les dernières années du XVe siècle,
ou
encore la pertuisane.
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Guisarme ou
Fauchard
Guisarme
, sorte de grande lance équipée en son extrèmité
de différents crochets et d'un estoc
(pointe). Elle sert à couper les jarrets des
chevaux, à passer entre les plates des armures,
ou encore avec la pointe à perforer les armures. |
La Lance
La lance sous sa forme la
plus simple (long
bâton de bois pointu et durci au feu) fut employée
depuis la préhistoire alors même qu'on ne faisait
pas la distinction entre armes de chasse et de guerre.
Des pointes en pierre, en bronze et enfin en fer furent peu a peu
ajoutées. Les premières lances de l'antiquité
étaient plutôt courtes (1m60 environ) et maniées
d'une seule main. Des armes beaucoup plus longues furent ensuite
utilisées par les Hoplites (soldats Grecs) et surtout les
Macédoniens (jusqu'à 6 mètres de long). La
lance comme arme de cavalier apparut au XIe siècle.
Elle ne dépassait guère 3 mètres et était
utilisée comme une arme d'hast pour charger. Elle était
souvent ornée d'une bannière.
Vers la fin du XIIIe siècle, une garde d'acier fut ajoutée
pour protéger la main du chevalier. La façon de tenir
la lance à changéau XIVe siècle grâce
à l'emploi d'un crochet fixé sur l'armure et destiné
à maintenir la lance sous l'aisselle du cavalier. Avant cela,
la cette arme était tenue horizontalement au niveau de la
hanche.
Cette nouvelle technique permit l'utilisation de lances de plus
en plus lourdes et longues (jusqu'à 5 mètres). Les
lanciers formaient alors un corps d'élite car l'apprentissage
n'était pas facile et les chevaliers Français étaient
certainement les meilleurs à cet exercice ce qui n'a pas
empêcher la défaite à la bataille d'Azincourt.
La lance fut abandonnée au combat au XVIe
siècle remplacée par les armes à feu.
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La vouge Arme d'hast en usage au moyen âge,
et qui se composait d'une lame tranchante, montée sur une hampe
longue de 4 à 6 pieds. Le vouge était essentiellement
une arme d'homme de pied; aussi appela-t-on souvent vougiers les piétons
qui le portaient. Il fut en usage du XIIIe au Xve siècle inclus.
Son fer asymétrique, à un ou deux tranchants, toujours
large, se termine en pointe plus ou moins camarde ou courbe, avec
un talon renforcé, souvent garni d'une rondelle. C'était
une arme de taille, surtout destinée à couper les jarrets
des chevaux.. |
Corseque
Les corsèques
étaient la frayeur
des chevaliers Sorte de grande lance équipée en
son extrémité de deux crochets et d'un estoc
(pointe).Elle est utilisée pour passer entre
les plates des armures, ou encore avec la pointe
pour perforer les armure.Le fer de la corsèque se composait
d’un long dard, avec deux oreillons tranchants, au bout d’une
hampe de près de 2 mètres de longueur.
Il est évident
que les oreillons étaient faits pour accrocher les armures
de plates en s’introduisant dans les défauts. Ces crochets
sont épais, à tranchants obtus, ne pouvant guère
servir à tailler. Cet usage explique la longueur de cette
arme (2m,54) ; il fallait aller chercher le cavalier à une
distance assez longue.
La pertuisane est une arme d’hast à long fer
pointu et tranchant, quelquefois avec de petits
oreillons
Arme d'hast
en usage au XVIe siècle dans l'infanterie, et qui est une
pertuisane à grands oreillons pointus, dirigés tantôt
en haut, tantôt en bas. La corsèque était une
arme de cérémonie et de fantaisie, portée par
les bas officiers de gens de pied, les pages, les miliciens, etc.
Jamais elle ne fut d'un usage courant à la guerre, si ce
n'est dans les sièges. La forme théorique de son fer
est une fleur de lis. Quand les oreillons sont droits, la corsèque
est dite chauve-souris, en langage d'amateurs; elle représente
alors un trident.
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Roncone
Le roncone
est une arme d’hast assez semblable
à la corsèque, si ce n’est que le dard est plus
long
et les oreillons retournés (Voir image). La roncone
est une belle arme qui, avec sa hampe, portait 3
mètres au moins de longueur. Arme
d'hast du genre des pertuisanes, mais dont les oreillons crochus
sont fortement dirigés vers le bas. La roncone était
une variété de corsèque qui fut surtout d'usage
en Italie, du XVe au XVIIe siècle, à bord des vaisseaux
et des galères. Elle servait aussi dans les sièges,
les assauts, les combats d'approche. Ses oreillons crochus servaient
à agripper les cordages et aussi les combattants.
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La pertuisane
Arme d'hast, en usage de la fin du XVe jusqu'au
milieu du XVIIIe siècle, et caractérisée pr son
fer de glaive, large à la base, muni de deux oreillons, se
terminant en pointe aiguë. La pertuisane était portée
par divers gardes et par les lieutenants des gens de pied. Sa hampe
mesurait de 5 à 6 pieds de long, son fer de 1 à 2 pieds.
À la base du fer s'étalaient deux oreillons en croissant,
les pointes généralement dressées. Quand ces
oreillons étaient très grands, l'arme devenait une corsesque;
s'ils se recourbaient dans le sens opposé à celui de
la pointe, l'arme était appelée roncone. Réduite
de dimensions, la pertuisane devint l'esponton en usage de Louis XIII
à la Révolution
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Arme d'hast de la catégorie des épieux, demi-pique que
portaient les bas officiers des gens de pied. L'esponton primitif
du moyen âge paraît bien avoir été aussi
bien une dague de main qu'une arme d'hast ressemblant à un
épieu ou à une langue de boeuf. À partir du XVIe
siècle, l'esponton, avec son fût de 7 pieds et son fer
en feuille aiguë, long d'un demi-pied, devient l'insigne des
officiers d'infanterie. Peu différent d'abord de la demi-pique,
il se confond presque, sous Louis XIV, avec la corsesque, dont il
prend les oreillons pointus. On le nomme alors souvent pertuisane.
Le véritable esponton est un épieu de guerre avec le
fer en feuille de sauge et à oreillons peu distincts. Les sergents
d'infanterie le portèrent jusqu'à la Révolution.
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Hache /Francisque
La hache en tant qu'outil est
connue depuis la préhistoire. Les
soldats Romains en utilisaient
mais uniquement pour couper le
bois. Les peuplades germaniques
semblent être les premières a
avoir utiliser la hache au combat. Les Francs se servaient d'une
hache courte au fer lourd,
appelée Francisque. Elle pouvait être lancée à 3 ou 4 mètres de
distance. A l'époque
carolingienne, la hache dite "Danoise" est utilisée au combat.
Elle est assez longue (environ 1m50)
et tenue à deux mains. Elle sera
utilisée jusqu'au XIIe
siècle (Les Anglais en
possédaient à la bataille
d'Hastings en 1066). La
chevalerie française adopta
la hache vers la fin du XIIe siècle à
la suite des premières croisades.
Au XIIIe siècle, les fantassins
portaient également des haches
plus ou moins longues.
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Hache-Double
A partir du XIVe siècle, des haches
nouvelles apparurent: elles étaient forgées de façon a pouvoir frapper
de taille et d'estoc. Une pointe aigue était ajoutée derrière la
partie tranchante. Les haches des fantassins avaient aussi une pointe
au bout du manche, genre baïonnette. Le manche s'allongea également
et cette hache prends le nom de hallebarde au XVe siècle.
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